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Photo du rédacteurAmheliie&Maryrhage

Mois des fiertés - Extrait Fucking Love #4

Extrait non définitif de FUCKING LOVE #4


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Je jure en essayant de faire tenir cette foutue caméra sur son socle. Brooks se fout de ma gueule en me demandant si j’ai besoin d’aide ou si on doit appeler un technicien. Je me tourne vers mon compagnon pour le fusiller du regard. Brooks est sur le canapé en train de s'amuser avec les derniers jouets que nous devons présenter dans notre revue bimensuelle. Il me nargue avec un gros gode noir en le second pour tester sa « flexibilité ».

Notre nouveau partenaire de sex-toys « PLEASURE TOYS » est généreux dans ses colis et je crois qu’ils ont mis la dose ce mois-ci étant donné que nous avons accepté ce road trip dans toute l’Europe.

Ça fait partie de notre job de tourner des vidéos donnant notre avis sur ces objets. Nous sommes le couple phare dans ce domaine. D’une part parce que nous sommes les seuls à être d’accord pour faire ce genre de promotion et d’une autre, parce que ça nous amuse en plus d’être comme un second job. Tourner du porno, c’est sympa, on est accro, mais c’est distrayant de faire autre chose dans le domaine. De s’ouvrir à de nouveaux horizons en mêlant divertissement, sexe et pratique. On est quand même assez curieux avec Brooks et ça, Scarlett l’avait cerné lorsqu’elle nous a rencontrés. On est aventureux, l’inconnu ne nous effraie pas, bien au contraire.

C’est pour cela que notre patronne a enfin accepté des partenariats avec des marques de jouets quand on a signé. Elle a eu des couilles de confier ce boulot à deux jeunes d’à peine dix-neuf ans.

Le Laboratoire est notre lieu de prédilection. Créer spécialement pour nous, c’est un peu notre Donjon, même si désormais, on partage l’immense pièce avec la chaine YouTube WHAT’S SEXE. Scarlett a fait faire des travaux, et on peut dire que c’est réussi.

Notre coin arbore toujours des murs blancs, il y a nos étagères de présentations, ainsi qu’une immense affiche, un écran pour montrer des séquences filmées et un canapé-lit qu’on transforme en fonction de nos besoins.

La zone de la chaine YouTube ressemble à un repaire à gamers. Les murs sont noirs, il y a des spots et des affiches collées, des photos ainsi que l’immense logo WHAT’S SEXE. Scott et Alek ont l’art de dissimuler des petits objets stratégiques à certains endroits. Ils ont même réussi à faire pousser des poivrons pénis.

La pièce a été aménagée pour les tournages et sur le sol, il y a de nombreux points d'ancrages pour les caméras. La lumière est réglable et on possède un paquet de lampes en plus. On a mis plusieurs mois avant de trouver l’éclairage et les plans de tournage adéquats, mais désormais, c’est parfait, on est censé être rôdé.

Sauf avec le nouveau matériel. Mackenna et les caméramans, ont décidé qu’il était temps de moderniser nos outils. Le problème, c’est que c’est un cauchemar à faire fonctionner quand une certaine personne a paumé la notice.

— Besoin d’aide, Darling ? se moque Brooks.

— Pourquoi tu ne viens pas m’aider plutôt ? je grogne.

Je vais finir par scotcher la caméra sur son support et on n’en parlera plus. En faisant ça, je risque d’être frappé par la foudre de Mackenna ou de Ciera. Pour le Geek que je suis, ça m’agace de ne pas faire tenir ce putain d’appareil.

— Parce que c’est tellement plus sexy de te regarder te pencher en avant, me rétorque Brooks. Tu n’imagines pas toutes les idées que j’ai en tête en te voyant ainsi et en t’entendant jurer.

L’enfoiré.

Je souris malgré moi face à sa provocation. Brooks est un charmeur né. Il a de l’humour, il est sans complexes et ne possède aucun filtre. Mon compagnon a cet air espiègle qui m’amuse et cette gentillesse qui m’émeut toujours. C’est un comique doublé d’un amant grandiose et d’un curieux sans limites. C’est mon meilleur ami, ma famille, et j’aime tous ses défauts même quand ils m’exaspèrent.

Je finis enfin par dompter la bête électronique.

— C’est bon ! je déclare, vainqueur, ça tourne.

Je m’éloigne doucement, les mains en l’air comme pour me préparer à récupérer la caméra à trois mille dollars, mais cette dernière se montre coopérative.

Je m’assieds aux côtés de mon partenaire, Brooks est toujours en train de jouer avec l’énorme gode, il se marre tout seul, et je m’attends à ce qu’il me propose qu’on l’essai pour voir lequel de nous deux arrive à le prendre dans son cul le plus rapidement.

Mais au lieu de ça, l’acteur me surprend en le planquant sous le lit en me jetant un regard amusé.

— Merci de ton aide, je soupire.

Brooks me sourit à pleines dents.

— De rien, merci à toi pour la vue.

Je lui jette un coussin dessus, il rit en évitant l’impact. Brooks se frotte les mains avant de se pencher pour récupérer le colis. Il l’installe entre nous. On l’a déjà ouvert pour voir le contenu, et sortir tous les jouets de leur emballage. On a eu des surprises.

— Prêt ? m’interroge Brooks.

— Je te suis.

On coupera au montage tous les plans sans dialogue. Nous n’avons plus besoin de discuter pour savoir qui fait quoi, nous sommes rodés depuis quatre ans. Je fais l’intro globale, Brooks s’occupe de la présentation de chaque sex-toy et nous débattons ensuite sur notre avis en fonction de qui l’a utilisé.

Cette chronique est suivie par de nombreux abonnés. Scarlett a même passé un accord avec des journaux en ligne pour qu’ils puissent utiliser nos vidéos. Tout le monde y gagne quand nous ne sommes pas bloqués par YouTube ou d’autres conneries dans ce genre.

Je fais signe à Brooks que je démarre.

— Salut, tout le monde, abonnés du site ou fidèles du programme, bienvenue dans le Laboratoire. Dans cette nouvelle vidéo, nous allons vous présenter cinq nouveaux sex-toys reçus de chez PLEASURE TOYS. On les remercie d’ailleurs. On a passé de bons moments.

Je souris en repensant à ces deux soirs où nous avons testé nos réceptions. J’adore ces moments avec Brooks. Cette légère excitation que nous avons lorsque nous ouvrons le colis pour la première fois et que nous découvrons les prototypes placés à l’intérieur. Parfois, nous avons de mauvaises surprises, mais bien souvent, les objets promettent de belles expériences quand nous n’avons pas besoin de les googliser pour piger leur fonctionnement. Parfois, certains designs sont difficiles à comprendre. Mais on passe de bons moments à poil, avec deux érections qui ne demandent que le soulagement et nos cerveaux en ébullitions.

— Nous avons reçu, un plug-in spiral, un gode XL, un masseur prostatique en acier, un masturbateur-suceur et…

— Une chaine anale, je termine en retenant un rire.

Brooks fait la grimace, le pauvre, lui qui adorait ce type de jouets, il les fuit depuis qu’un prototype s’est cassé et que nous avons dû aller aux urgences pour lui retirer.

Avec le recul, il commence à en plaisanter, mais même pour quelqu’un de décomplexé, se retrouver aux urgences à quatre pattes pour se faire retirer un jouet par un médecin passe l’envie de se glisser des sex-toys pendant un petit moment. Surtout quand ce dernier n’hésite pas à taquiner. Ce fut long et gênant, bien que drôle. J’ai ramé pour me faire pardonner.

Depuis, c’est mon postérieur qui doit se coltiner tous les chapelets et les chaines anales. Pas que je ne m’en plaigne. C’est toujours intense.

Je me penche vers mon amant pour l’embrasser sur la joue et pardonner mon sourire moqueur. Brooks en joue, ça nous amuse et j’aime cette complicité entre nous.

— Bien, ces derniers jours, lors de nos soirées tests, je me suis porté volontaire pour le masturbateur-suceur et le moins que je puisse dire, c’est que Lake a de la concurrence.

Brooks me frotte la cuisse en prenant son air désolé. Il fouille ensuite dans le carton pour sortir le principal intéressé et le montrer à la caméra.

— Bon même si ça ne remplace pas la bouche divine de Lake, c’est plutôt jouissif comme truc.

En vrai, ça ne donne pas vraiment envie de fourrer sa queue dedans. Brooks explique le fonctionnement, ainsi que toutes les propriétés du jouet, on se taquine sur son utilisation et sur le nettoyage, et Brooks finit par décrire son ressenti et ses impressions. Et mon esprit dérive dans nos souvenirs, à notre soirée où je l’ai filmé en train de le tester pour nos « archives » personnelles. C’était tellement intense de l’observer se masturber, nu, sur notre lit, les jambes écartées et la peau contractée sous l’effet du plaisir. Il était magnifique avec ses hanches qui bougeaient pour s’enfoncer dans l’orifice en silicone avec rapidité. Ses muscles en mouvement étaient une incitation à baiser, une véritable tentation. J’ai bandé comme un fou en le matant, et j’ai failli éclater dans mon boxer lorsqu’il a joui en se déversant sur son torse dessiné.

Brooks est sublime perdu dans le plaisir.

D’ailleurs, la session test s’est terminée avec la bouche de mon amant autour de ma queue, pendant qu’il me faisait tester le jouet en acier. Le sex-toy était déjà une torture, mais Brooks encore victime de son orgasme était pire que tout. J’ignore si c’est le plug qui m’a fait basculer comme un damné ou la présence de mon mec à mes côtés.

L’excitation parcourt mon corps face à ses pensées, je tire discrètement sur mon jean avant de recevoir un coup de coude de la part de Brooks.

— Lake ? C’est à ton tour, raconte-nous comment c’était enivrant de tester l’imposant masseur prostatique en acier.

Il m’allume en me jetant ce regard lubrique rempli de sous-entendu. Comment c’était ? C’était géant, comme toujours.

Brooks est mon premier amant, mon meilleur amant et mon dernier amant. C’est ensemble qu’on a tout appris, ensemble qu’on a découvert chaque expérience du sexe, ensemble qu’on a bravé les tabous et les interdits.

Je le connais par cœur et chaque parcelle de son corps et de ses expressions ne sont plus un mystère pour moi depuis longtemps.

— Ce que j’ai pensé du masseur prostatique, je souligne.

Je pense que j’ai encore envie de toi.

Je zieute la caméra, Brooks fouille dans le carton pour sortir le dit objet. Il brille sous la lumière. J’en ai rien à foutre à cet instant de mon boulot ni de la caméra qui nous filme. J’ai envie d’éteindre ce feu qui crépite entre nous, qui me donne de l’arythmie et me provoque. Je n’ai jamais été très patient lorsque j’étais fatigué, et vu le travail que nous avons en ce moment, je manque cruellement de sommeil. Et donc, de retenue.

Je saisis le sex-toy dans la main de Brooks pour le refourguer dans la boite. Brooks fronce les sourcils, surpris. Je lui saute dessus sans hésiter. L’acteur se retrouve propulsé contre le matelas du lit.

— Lake !

— On coupera au montage.

Brooks rit en m’attirant à lui. Je me niche entre ses cuisses, sa bouche s’écrase contre la mienne juste après l’avoir entendu me traiter d’insatiable. Ça ne cessera jamais. Impossible quand on a trouvé la pièce parfaite pour compléter son cœur. Je suis accro au sexe, mais encore plus à l’homme avec qui je le pratique.

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