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Nouvelle de Noël : (Blood Of Silence) MERRY CHRISTMAS, PÈRE NOËL

Coucou tout le monde !

On espère que vous allez bien.

Joyeux Noël à tous et à toutes.

On sait que vous aimez Klax et Savage autant que nous.

Pour Noël, nous vous offrons quelques pages d'une courte aventure <3

Bonne lecture à tous.

Des bisous

Am & Mary


***





Nouvelle de Noël

Merry Christmas, Père Noël

(Klax & Savage)


PARTIE I


Noël, sans doute la meilleure partie de l’année pour nous. Chaque fête a son lot de surprises et il faut sans cesse se renouveler pour surprendre l’autre. J’adore ça. J’aime surprendre Klax et gagner notre pari un an sur deux. J’aime aussi qu’il me surprenne (et me prenne par la même occasion, sans mauvais jeux de mots, évidemment), quand c’est son tour.

— Où va-t-on ? m’interroge Klax en attachant son sac à l’arrière de sa bécane.

À côté de Cleveland.

Je m’approche de lui en le détaillant. Son cuir, son jean et ses bottes de motard, ses cheveux bruns qui ressemblent à un gros bordel sur sa tête, ses yeux sombres et sa barbe de quelques jours. C’est mon mec et il ne change pas. Plus les années passent, plus je me surprends à être charmé par son côté bourru et masculin, par cette complicité et cette intimité que nous ne partageons qu’ensemble. Quand il est curieux, ça me donne envie de revoir tous mes plans pour les remplacer par une séquestration. Je dois être dingue pour être aussi impatient et accroc à l’idée de l’avoir pour moi seul pendant plus de quelques heures. Même si notre appart est notre havre de paix, même si nous n’avons presque plus aucun secret pour l’autre, j’aime ne pas avoir à contrôler mes gestes en public et réfléchir si oui ou non, je le regarde autrement qu’un frère ou si mes paroles vont trop loin. Je ne regrette pas un seul instant ce que nous avons, et souvent, je préfère qu’il n’y ait que lui et moi d’au courant.

Je tire sur ma clope une dernière fois avant de l’écraser contre la semelle de ma botte. On en a pour trois heures de route, j’ignore quand je pourrais m’en griller une et si ce sera faisable une fois qu’on aura posé nos pieds dans la neige.

— Tu me fais confiance ? je le questionne à mon tour.

Ses yeux sombres plongent dans les miens.

— Toujours.

— Alors, suis-moi.

Je me penche pour embrasser ses lèvres, ma main tatouée agrippe son blouson. Je lui donne un baiser rapide et violent, un baiser qui nous ressemble et qui laisse apercevoir toute l’impatience qui déborde en moi. Ça fait plus de quatre mois que j’ai organisé ce week-end de Noël. Quatre mois que j’évite qu’on nous donne des tâches à faire pour le réveillon au MC, parce que cette année, Noël se fera sans Père Noël au club house. Je garde Klax pour moi. Et j’espère bien que notre virée à l’autre bout de l’état lui plaira.

Comme d’habitude, je vérifie autour de nous si personne ne nous a vus, mais la rue est déserte, étant donné qu’il est six heures et que nous sommes le 24 décembre, ce n’est pas étonnant.

— Allez, en scelle, je déclare, la route est longue.

Je sens le regard de Klax sur moi, il m’observe enfourcher ma bécane et cette simple constatation va me faire bander comme un dingue. Si je l’imagine se faire des films sur mes blagues pourries et mes insinuations de chevaucher à l’horizontale - qui n’ont aucun rapport avec des motos, je vais rouler sur la béquille jusqu’à l’arrivée.

— Klax, je grogne.

Le sergent d’armes passe derrière moi, sa main frôle le bas de mon dos, je sens son souffle près de mon oreille et je me demande ce qu’on a. Depuis qu’on a quitté le Club House en souhaitant bon courage à tout le monde, il règne une ambiance des plus euphoriques entre nous. Une envie terrible de se sauter dessus comme des ados alors que ça ne fait que quelques heures que nous ne nous sommes pas tripotés comme deux drogués.

— J’espère que tu vas être très inconfortable dans ton jean l’irlandais, parce que même au bout de toutes ces années, te voir enjamber ta bécane, me rappelle toutes les fois où c’est moi que tu chevauches.

Je ferme les yeux en jurant dans ma langue. Un rire lui échappe, mais j’imagine qu’il sera dans le même état que moi. Plaisir partagé dirons-nous, c’est comme les morpions, mais l’excitation, c’est plus sympa et moins ironique.

Je me tourne vers lui pour le voir sourire. Putain les deux petites rides au coin de ses yeux me font un effet de fou. Elles me rappellent qu’on a réussi. Que tous nos sacrifices et nos secrets nous mènent à ces moments sacrés.

— Bouge ton cul qu’on parvienne à la possibilité de réaliser tes fantasmes d’obsédé sexuel, je le taquine.

— J’ai hâte de voir bouger le tien.

Je le fusille du regard avant de rire.

— J’ai créé un monstre.

— Tu adores ça, riposte Klax en me lançant un clin d’œil.

Bon sang oui, adore ça. J’ai aimé le voir changer et s’ouvrir. Et je parle de tous les sens du terme. Mais pour être sérieux, Klax quand il ne l’est pas, quand il me laisse déteindre sur lui, c’est appréciable. Parce qu’il n’y a plus de MC, plus de sergent d’armes, plus de cauchemars plus rien. Juste lui, moi et mon humour pourri.

J’observe le biker se diriger vers sa propre bécane, il enfile son casque, retire sa béquille et me fait un pouce pour me dire qu’il est prêt. Je réponds en lui faisait signe de retirer sa visière.

— Quoi ?

— Quelles sont les quatre étapes de la vie ?

— Sav…

— 1) Vous croyez au Père-Noël. 2) Vous ne croyez pas au Père-Noël. 3) Vous êtes le Père-Noël. 4) Vous ressemblez au Père-Noël. Devine dans laquelle tu es ?

Klax prend un air sûr de lui.

— À ton avis ?

Connard.

— Arf je ne sais pas, avec ta barbe tu lui ressembles de plus en plus.

Un rire le gagne à nouveau.

— Dis le mec qui en a une longue.

Mon compagnon se fige en comprenant ce qu’il vient de dire. Pour n’importe qui, ce ne serait qu’une constatation, pour moi, je vois toujours le côté sous-entendu de la chose.

— Ta gueule l’irlandais.

— Tu reconnais enfin que j’en ai une plus longue que toi après tant d’années, je suis touché, chéri, je me moque.

Klax lève les yeux au ciel en faisant mine de ne pas être amusé. C’est ça aussi être en couple depuis si longtemps, c’est savoir que l’autre continue de nous faire croire que nos pires défauts l’agace, alors qu’en fait pas du tout.

Je lui fais signe qu’on décolle vraiment. Quelques instants plus tard, nous roulons côte à côte le long de la route pour quitter le quartier et nous rapprocher du but de ce séjour.


PARTIE II



Je n’étais jamais venu ici, alors, j’espérais que les photos sur GOOGLE rendent hommage à l’endroit. Internet avait raison.

Alpine Valley est un bel endroit, même si nous logeons à Cleveland, je dois reconnaître que la neige et la montagne qui nous fait face, ça donne un genre.

Ici, personne ne sait qui nous sommes, alors je compte bien en profiter pendant vingt-quatre heures.

Klax pose son casque sur sa bécane, il me rejoint en souriant. Nous avons déjà fait un détour par la réception des chalets aux abords de Cleveland pour déposer nos affaires. J’ai marchandé avec la petite dame de gros billets en échange d’un sapin et d’un feu de cheminée, parce que je sais d’avance qu’on va se geler les couilles en rentrant, et qu’il est hors de question que je passe un Réveillon de Noël sans baiser. C’est comme les chocolats chauds avec le chamallow pour les gosses, il me faut mon orgasme. C’est un rituel.

Le biker me surprend en passant une main autour de mes épaules pour m’attirer contre lui. Son corps serre le mien et la chaleur qu’il dégage réchauffe mes sens.

— Alors comme ça, tu as envie de skier ?

J’ai envie de toi tout court à cet instant, murmure une petite voix dans ma tête.

— Nous ne l’avons jamais fait.

Klax hausse un sourcil en prenant son air taquin.

— C’est vrai qu’il n’y a plus grand-chose à rayer sur cette liste.

Enfoiré.

— Je voulais qu’on passe un Noël sans gamin, sans stratégie pour terminer dans la chambre de l’autre et sans morsure.

— J’aime bien tes morsures, renchérit Klax.

Sa main dérive jusqu’à mes fesses qu’il frôle légèrement pour me faire comprendre où il veut en venir. Généralement, les nuits de confinements et les nuits d’événements, le sexe est toujours plus intense. L’interdit nous a toujours excités de toute façon.

— Ouais, ben ce soir, ma voix de baryton viendra te casser les oreilles mon pote.

— J’espère être en état de te faire jurer, l’irlandais, je ne suis jamais monté sur des skis.

Je me fige en voyant Klax scruter les pistes d’un air méfiant. Je ne savais pas que le Père Noël était puceau de la glisse.

— T’as jamais skié ? je rétorque.

— T’as vu des montagnes pleines de neige dans le sud ?

Un rire me gagne, c’est vrai. Notre cher petit Ricain n’est jamais monté sur des skis, bon sang, je vais filmer ça pour le montrer aux autres, je sens que ça vaudra le coup. De quoi rire de lui en public et tout tenter pour me faire pardonner en privé.

— Encore une première fois avec moi alors, je lui fais remarquer.

Klax perd son sourire, il redevient sérieux en rompant la distance qui nous sépare. Sa main glisse autour de ma nuque, il rapproche son visage du mien et murmure :

— J’aime toutes ces premières fois que tu m’as donné, Sav et tu le sais.

Je le dévisage un instant en sentant mon cœur battre comme la première fois où nous nous sommes retrouvés ainsi. Sauf que je n’avais pas encore le droit de l’embrasser. J’avais celui de lui en coller une, mais pas cette chance. Celle de dire qu’il m’appartenait.

Maintenant je peux. Je peux d’autant plus maintenant qu’il a mon Claddagh autour du cou. D’ailleurs, je m’en sers pour le rapprocher. Et sans honte ni aucune hésitation, nos bouches se retrouvent pour s’aimer sur une courte durée. Pour remercier l’autre d’être à ses côtés, et pour lui prouver de la plus tendre des façons ce qu’on ressent. Et on n’y met pas les formes. C’est toujours sauvage et intense. Sans concession. C’est sa bouche contre la mienne et le reste qui n’a pas d’importance. C’est son souffle mélangé au mien et l’arythmie dans ma poitrine, c’est l’excitation qui grimpe et l’amour qui veille.

Je tire ses cheveux en caressant sa langue, avant de mordre sa lèvre, et lorsque ses paumes palpent mes fesses, on entend des sifflements. Klax rompt notre baiser en se tournant, mes mains ont saccagé ses cheveux et bordel, j’ai une érection de dingue contre la sienne.

— C’est légal depuis plusieurs années, plaisante Klax.

Le troupeau de nanas se met à rire, je suis certain que ce n’est pas le froid qui les fait rougir. Elles nous saluent avant de récupérer leurs skis et de partir.

— Allez, on va te trouver des chaussures et une combinaison, le puceau, j’ai hâte de te voir le cul en l’air et la tête dans la neige.

Klax me retient, il me garde devant lui et je fronce les sourcils, en quête de réponse. On ne se pelote pas éternellement en public. On ne le fait jamais d’ailleurs. Ça doit être l’air de la montagne, et ses déclarations qui me mettent toujours dans de sales états.

— Deux secondes, jure le sergent d’armes.

Son érection se frotte contre la mienne et je me moque. Monsieur a autant la gaule que moi.

Bien fait.

— Le temps d’une blague, je marchande.

— Sav.

Je l’affronte du regard en lui laissant le choix : ma blague ou l’attentat à la pudeur.

— Vendu, jure-t-il.

— Comment un homme appelle-t-il le véritable amour ?

— Érection, marmonne Klax.

Le sergent d’armes qui répond à mes blagues, c’est aussi rarissime que Sean qui y rigole.

Je fourre ma main dans ses cheveux pour le faire râler en m’écartant.

— C’est bien, mon frère, au bout de quinze ans, tu finis enfin par apprendre. Dis-moi t’as un truc à te faire pardonner ? Entre la glorification de la taille de ma queue et ta mémoire qui fonctionne pour mes blagues, je commence à croire que tu vas m’annoncer un truc terrible.

Klax me sourit en tirant sur son jean.

— Je t’aime, c’est déjà horrible.

Je me fige, outré. Je me rapproche de lui en posant ma main tatouée sur son front. Klax bougonne.

— Je plaisantais !

— Je sais, c’est pour ça que je vérifiais que tu n’avais pas de fièvre.

On s’affronte du regard un instant avant d’éclater de rire. Bordel, je crève d’envie de baiser, là maintenant. La journée va me semblait longue si les préliminaires commencent à coup de vannes.

Klax me fait signe de le suivre, et lorsque je m’approche de lui, il glisse sa main dans mon dos, discrètement.

— Apprends-moi à skier plutôt que de m’exciter, l’irlandais.

— Je peux faire les deux à la fois, tu sais.

Le Blood me scrute du coin de l’œil, un frisson me gagne.

— Pas si tu ne veux pas d’engelure sur ton cul.

OK, j’ai compris.

Je lève les mains en signe de défense. Cette promesse me tente, les brûlures dues au froid, beaucoup moins.

On marche jusqu’au premier magasin.

— À toi l’honneur, je déclare. Allons te trouver de quoi chevaucher.

— Enfoiré !

— Je sais.


PARTIE III



Il fait un froid de canard lorsque nous entrons dans le chalet. Klax est trempé, je le suis également. L’après-midi a été rock’n’roll. Mon compagnon n’est pas doué sur des skis, c’est même une catastrophe. Il doit être couvert de bleus.

J’ai filmé une heure de cascades et de désespoir chez le Blood et chaque instant valait le coup. Parce que je n’aurai pas souvent l’occasion d’apprendre quelque chose à Klax.

Je savais qu’il avait peur du vide, mais j’ignorais qu’il avait un aussi mauvais équilibre. J’ai beau être un peu rouillé concernant ce sport, je n’ai pas terminé le cul dans la neige à chaque minute.

On a fini par louer des luges, comme les gosses. Et c’était marrant. Même si les cinquante gamelles de mon compagnon valaient le coup d’œil, et le pelotage presque dangereux dans le télésiège aussi. Ça fait du bien de n’être que des hommes.

J’ai traîné Klax jusque dans un restaurant sympa, où on a mangé comme des rois pour trois fois rien avant de laisser place aux fêtards en vacances.

C’est maintenant que la nôtre commence.

Je ferme à clé, Klax se rue sur le feu de cheminée que la dame a allumé. Elle a du passé remettre du bois il n’y a pas longtemps, vu l’intensité des flammes.

J’observe le Blood près de l’âtre, il tremble de froid. La température chute violemment ici une fois le soleil couché. En plus, il neige.

Bref, je suis aux anges, comme un gosse. Ça me rappelle toujours l’Irlande.

Le chalet est super, un peu kitch, avec un sapin, des tonnes de boules et de guirlandes. Un lit près de la cheminée, et un petit coin cuisine. Il y a un immense tapis près du feu. La porte doit donner sur la salle de bains et la fenêtre nous montre la tempête à venir. Je n’aurai pas cru que nous balader en fin de soirée nous trempe à ce point.

J’enlève mon cuir et mes gants, mes bottes dégagent et je rejoins Klax. Mes mains se posent sur sa veste. Il grelotte encore en essayant de se réchauffer.

— Laisse-moi faire.

Klax acquiesce. Il enlève ses bottes à son tour, puis ses gants. On retire sa veste que je jette par terre avant de l’enlacer pour le réchauffer.

Ma tête se pose sur son épaule, mes bras serrent son torse et le biker se laisse aller. On reste un moment ainsi, l’un contre l’autre à profiter de la température qu’on dégage pour palier le froid.

La chaleur nous gagne, et très vite, notre proximité et ce silence engendrent cette alchimie qui nous fait toujours succomber. Les mains de Klax frôlent les miennes, et son postérieur se met à onduler contre mon aine.

L’allumeur.

Je l’imagine sourire, alors je tente une approche.

— J’ai encore froid, je crois que j’ai trop de fringues.

— Tentative foireuse l’irlandais.

Je ris contre son épaule que je mordille à travers son pull. Il jure avant de se retourner pour me faire face. Je recule d’un pas, Klax me rejoint. Ses mains saisissent mon visage, je vois cette lueur familière dans son regard. Celle de l’envie et du désir. Celle qu’on a entretenue toute la journée à coup de taquinerie et de proximité.

— Foireuse, mais efficace.

Comme toujours.

Sa bouche s’écrase contre la mienne. Il nous faut moins d’une seconde pour déraper. Le contact de ses lèvres me fout des frissons. Impossible de rester passif. Je réponds à son baiser avec le même empressement. Je dévore sa bouche comme un putain d’affamé. Klax jure contre moi, ses mains quittent mes joues barbues pour soulever mon pull.

Je m’écarte un instant pour l’aider à me déshabiller. Je retire mon haut, ma peau tatouée captive ses yeux. Pourtant, après tant d’années, mes tatouages ne sont plus une découverte. Mais Klax me surprend à les examiner parfois, comme s’il apprenait de nouveaux dessins.

Ses mains effleurent les muscles sur mon torse, il glisse ses doigts dans ma ceinture et m’attire contre lui. J’agrippe son pull en échange, et le dégage tout aussi rapidement. Mes yeux se posent sur sa croix et sur le symbole. Celui qu’on porte depuis quelques années maintenant, après ce voyage en Irlande qui a confirmé de nombreuses choses.

Quand je le vois, ça me fait toujours le même effet, et parfois, j’ai l’impression que c’est trop beau pour être vrai.

L’excitation palpite autour de nous, elle envahit l’espace, nous percute tour à tour et fait monter la pression. La chaleur noie mon corps, et fait bouillir mon sang, je bande comme un dingue et je n’ai pas la patience d’attendre plus longtemps.

Klax non plus.

— À poil, l’irlandais.

— Laissons le meilleur pour la fin, je le provoque.

Je détache sa ceinture que j’envoie près du sapin. Sa fermeture éclair dégage, je baisse son jean sur ses hanches pour libérer son membre de son caleçon. Klax jure lorsque je le caresse à travers le tissu, ma bouche taquine la sienne. Je mordille ses lèvres, ses mains saisissent mes cheveux au moment où ma paume glisse entre la barrière de son sous-vêtement.

— Qu’est-ce qui t’excite à ce point, Klax ? je demande contre ses lèvres.

Nos regards se croisent, et la lueur qui règne dans ses yeux fait vriller l’organe dans ma poitrine.

— Ai-je besoin d’une raison pour te vouloir ?

— Le rituel de Noël aurait pu perdre son charme, je rétorque en caressant son gland.

Le Sergent d’arme tire sur mes cheveux pour obtenir ma bouche, et le baiser qui en découle me rend fou. Il règne ce sentiment d’empressement.

— Pas avec toi, souffle le biker à mon oreille.

Bon sang.

Je romps le contact avec lui pour me déshabiller, je n’ai pas la patience d’attendre. Klax s’appuie contre le mur, sa main glisse jusqu’à son sexe qu’il empoigne. Il se branle en me regardant me déshabiller. Je retire ma ceinture, puis mes chaussettes et mon jean. Lorsque mon caleçon qui n’en est pas vraiment un, apparait, le biker me scrute plus attentivement.

Il y a des pères Noël sur le devant, ma queue déforme les dessins. Klax me fait signe d’approcher, mais je secoue la tête.

— Prêt pour la surprise ?

— T’as encore mieux que la leçon de ski ?

— Oui.

Un regard rempli de défi se créer dans celui de Klax. Le biker est curieux. Je lui lance un clin d’œil en me retournant pour lui montrer mon dos… et mes fesses dénudées.

— J’ai moi et mon cul, je déclare en souriant.

Je lève les bras en faisant le tour de moi-même. Klax se fige.

— Je peux même rajouter un bonnet de Père Noël pour compléter le tout, je précise.

— Putain de merde, jure mon compagnon, t’es sérieux ?

Je souris, fier de ma petite surprise. Le biker rompt la distance, le jean à moitié baissé, il est déterminé.

— Tu m’étonnes que t’avais froid au cul, marmonne-t-il.

Ses mains agrippent l’élastique de mon sous-vêtement, il me plaque contre lui, dérive directement vers mon cul, qu’il presse. Ses doigts effleurent le K sur ma fesse.

— T’as skié toute la journée dans un jockstrap ?

— Oui.

— T’es dingue.

Klax me retourne pour m’observer plus longuement. Son pouce s’attarde sur son tatouage, il dessine le contour du vêtement.

— Ce n’était pas n’importe quel jockstrap, il est à l’effigie du père Noël, s’il te plait ! je précise et il a un pompon ridicule.

Son souffle chatouille mon cou, sa respiration est rapide et l’érection qui se presse dans son jean promet un sacré moment. Ça lui plait et c’est le plus important.

— J’aime beaucoup la dédicace et je compte bien te baiser avec ça, l’irlandais.

— Qu’est-ce que tu attends alors ? je le provoque.

Fais-le maintenant.

Klax mordille mon épaule avant de me surprendre. Il m’attrape par la taille et me fait pivoter. Nous nous retrouvons face à la cheminée. Le feu continue de crépiter. Ses paumes effleurent le montant en bois au-dessus du brasier, il vire d’un geste de la main les bibelots dessus.

— Appuie-toi contre et cambre-toi.

L’excitation s’éveille. Je m’exécute, mes bras se posent sur la poutre en bois, je suis à une distance convenable du feu.

J’entends le son des fringues de Klax qui disparaissent. Mon compagnon s’agenouille derrière moi, ses mains remontent le long de mes jambes, ses dents mordillent ma peau, et instinctivement, j’écarte ces dernières pour lui laisser plus d’espace.

Mon rythme cardiaque s’emballe lorsque le biker embrasse mon cul, ses doigts saisissent chaque lobe, je me cambre en avant pour lui laisser un meilleur accès. Et lorsque sa barbe se frotte contre ma peau, j’anticipe déjà la sensation de sa langue contre mon orifice.

Mais c’est sa main qui m’arrache un juron. Elle est humide de sa salive, elle retire le devant du jockstrap et s’enroule autour de ma queue bandée. Son pouce effleure mon piercing avant de m’empoigner durement et de commencer à me branler rapidement. Le contact de sa paume sur moi me fait haleter.

Je brûle toujours d’impatience lorsqu’il fait ça.

— Je ne sais pas ce qui me retient de ne pas te prendre sur le champ, m’annonce Klax.

— Parce que c’est plus marrant de se torturer.

— Tu parles de torture l’irlandais ?

Seigneur.

Je tente de contrôler ma respiration lorsqu’il augmente le rythme de sa main sur ma verge. Mes hanches bougent en même temps que lui pour accentuer la friction, mais nous savons tous les deux que c’est sa langue que je veux.

— On a toute la nuit, ce n’est pas ce que disent les films ? je le provoque.

— Pas dans notre cas.

Le biker me coupe toute réponse en s’activant. D’une main, il écarte mon fessier gauche pour dévoiler mon orifice. Sa langue taquine cette zone l’instant d’après.

— Putain, je jure, Klax, continue !

Son poing ne ralentit pas le rythme, je viens l’entourer du mien pour renforcer cette sensation de pression. Sa langue lèche mon entrée et détend mes muscles. Je me cambre pour lui faciliter l’accès. Il joue avec mes nerfs et mon corps. Klax dérive jusqu’à mes bourses qu’il suce avant de revenir vers mon cul. Cette torture se reproduit un certain nombre de fois, je savoure cet instant, la caresse de sa langue et mon être qui se prépare à le prendre. L’excitation augmente, la chaleur dans la pièce s’abat sur nous. Chaque contact m’électrise, et ravive ce besoin de plus. Des picotements de plaisir inondent mon ventre. Klax a raison de moi lorsqu’il tente de rajouter ses doigts à la partie.

Je vais jouir avant même d’avoir pu en profiter.

Je quitte son étreinte, le corps en feu. Je me retourne pour foncer sur lui. Klax s’attend sûrement à ce que les choses dégénèrent, et il n’a pas tort. Je m’agenouille et sans hésiter, je saisis sa verge pour l’avaler jusqu’au fond de ma gorge. Le sergent d’arme jure, sa main se fourre dans mes cheveux qu’il tire légèrement en signe d’approbation. Je n’attends pas, je suce avec pression son membre en faisant tournoyer ma queue autour. Je taquine son gland et la veine épaisse, avant de l’accueillir plus profondément entre mes lèvres. Klax balance des hanches, je raffermis la pression de ma main à la base de son sexe et le pompe aussi vite que ma bouche le suce. Le biker respire vite, et ça m’excite de l’observer prendre son pied. Je le provoque en titillant cette zone sensible chez lui sans relâche.

— Oh bordel Sav, encore !

Toujours.

Je cherche son regard pour qu’il comprenne ce que je m’apprête à faire. Je sors son membre de ma bouche pour lubrifier mes doigts de salive. Klax maudit le seigneur et je souris comme un idiot en lui lançant un clin d’un complice.

Je presse plus fort ma main autour de lui, avant de lécher son gland et de l’engloutir à nouveau. Je le laisse mener la danse, ses hanches bougent pour venir chercher la cadence parfaite. Mon bras libre glisse entre ses jambes, j’effleure ses fesses, il frissonne lorsque je me rapproche de sa raie.

Et lorsque je détends ma gorge pour le prendre plus profond, le biker se penche légèrement pour me donner un angle parfait.

Je trouve l’entrée de son corps, mes doigts taquinent son orifice un instant, avant de rompre la distance. Lentement, je les insère en lui et sa réaction ne se fait pas attendre. Il murmure mon prénom dans un soupir de plaisir, et je sais qu’il ne va plus tarder à perdre le contrôle.

Mes phalanges cherchent sa prostate, et dès que je l’effleure, je le suce plus fort pour un maximum de sensations.

Klax laisse échapper un gémissement rauque, il bouge plus vite entre mes lèvres et se frotte volontairement contre le piercing à ma langue.

Le manège dure quelques minutes encore, et lorsque je m’applique un peu trop sur son sexe, en jouant avec les muscles serrés de son cul, le sergent d’armes pose les flingues.

— Sav…

J’entends au son de sa voix, que le biker est proche du point de non-retour. Je retire mes doigts de son adorable cul, ma langue taquine une dernière fois sa queue. Klax m’aide à me relever. Il frissonne et si je collais mon oreille contre sa poitrine, j’entendrais son cœur battre comme un fou.

Je me relève. Ma bouche s’écrase contre la sienne, je nous fais valser jusqu’au tapis. D’un mouvement rapide, je déséquilibre mon amant et l’amène au sol. Klax encaisse le choc de nos deux corps et répond à mon baiser en ondulant sous moi. Nos deux sexes frottent l’un contre l’autre. On dirait qu’on se bat pour savoir qui aura le pouvoir sur l’autre, alors qu’il ne s’agit que d’impatience.

Ma respiration se noue, Klax termine le dos contre le lit, je l’enjambe pour me tenir devant lui. Ses bras se referment autour de moi, il m’assied sur ses genoux, contre nos deux sexes qui s’effleurent.

— Finalement, je finis toujours par te chevaucher, je déclare avec une pointe d’humour.

— Et je suis certain d’être plus confortable qu’une bécane, pas vraie ?

— Tu as tes bons jours.

Je passe une main dans ses cheveux en me disant que j’ai de la chance de l’avoir, quand je capte qu’il nous manque quelque chose.

— Deux secondes, je reviens.

Je plaque un rapide baiser sur sa bouche avant de me lever. Je me rue vers l’entrée, je me penche sur mon sac et fouille dans la poche extérieure pour chopper du lubrifiant. Je trouve autre chose, et tant qu’à faire, autant jouer le jeu. Je reviens l’instant d’après. Klax m’accueille sur lui, il sourit en me voyant.

— Sérieux ?

Il replace correctement le bonnet de père Noël sur mes cheveux.

— Pourquoi tu penses que je laisse pousser cette barbe ?

— Le mystère est enfin résolu alors.

J’acquiesce, j’ouvre le lubrifiant pour en étaler dans mes paumes.

— Prêt ? je demande.

— Quand tu veux, c’est toi qui parles, ce n’est pas moi. Si ça ne tenait qu’à mon propre avis, tu serais déjà sur ma queue.

Bordel.

Klax attrape à son tour la bouteille de lubrifiant. Il humidifie ses mains en déclarant.

— Redresse-toi.

Je m’exécute, mes deux paumes se referment sur chacune de nos queues, je nous caresse en rythme pendant que mon compagnon retrouve mon orifice et le lubrifie à son tour.

Ses doigts glissent avec facilité dans la cavité serrée, je bouge sur sa main pour m’empaler sur son majeur et son annulaire, la sensation me rend toujours dingue. Je ne me lasse pas de partager ça avec lui. Le sexe, c’est la meilleure façon pour nous de nous dire ce que nous avons sur le cœur. L’alchimie qui nous hante depuis des années ne désemplit pas, au contraire, c’est toujours plus fort et plus intense.

— Klax, je murmure contre lui, baise-moi.

Et le Blood ne se fait pas prier. Je me rapproche de lui, sa main quitte mon cul pour saisir sa queue et la place contre mon entrée. Dès que je sens la pression de son gland, je ferme les yeux, le souffle court. L’excitation noue mes entrailles, on respire vite et fort.

Lorsque nos regards se croisent, mon front s’appuie contre le sien, je laisse faire la gravité. Mon cul s’empale sur sa queue bandée, je l’accueille sans difficulté.

Putain, c’est trop bon.

Je palpite autour de lui, la sensation d’être entièrement possédé me frappe. Mes nerfs sont mis à rude épreuve, et la pression contre ma prostate me fait haleter.

Je provoque Klax en jouant avec les muscles autour de sa verge, et sa réaction n’attend pas.

— Oh bordel, jure mon amant, encore.

Je souris en l’embrassant.

Ensemble, on se met à bouger, j’ondule sur lui pendant qu’il va et vient entre mes muscles. Chaque frottement ravive le feu entre nous. Le plaisir nait, et se renforce à chaque instant. Nos corps se couvrent de sueur au fur et à mesure de notre étreinte, on perd le fil du temps, mais pas le rythme. Chaque coup de reins est plus rapide que le précédent, chaque caresse est plus appuyée, chaque effleurement et juron expriment notre intensité. Klax me baise comme un fou, et je fais de même.

Je termine sur le dos, j’encaisse le poids de son corps et ses pénétrations fougueuses. Je m’accroche à ses épaules en les mordant. Le biker perd son calme, il s’enfonce en moi avec frénésie. Je tremble en jurant lorsqu’il s’appuie contre ma zone sensible et au bout de longues minutes, il finit par m’avouer :

— Je vais jouir, putain !

Klax se retire de mon corps, sa main s’enroule autour sa queue, il se redresse et au-dessus de moi, beau comme un putain de dieu, il se branle pour jouir sur ma peau tatouée.

L’orgasme ne tarde pas, il le submerge avec force. Son sperme tache mon ventre, je caresse ses cuisses et lorsque le Blood s’effondre sur moi. Je ne perds pas de temps.

Je retourne le biker sur le ventre, Klax respire vite. Il est encore sous l’effet de l’endorphine. Je suis à deux doigts de basculer, le Blood m’a poussé dans mes retranchements, et j’ai envie de plus. Envie de mener la danse un court instant.

— Qu’est-ce… ouais, vas-y !

J’embrasse sa nuque en me glissant entre ses cuisses ouvertes. Mes hanches se joignent contre les siennes, je loge mon érection sensible entre ses fesses. Klax jure, il tourne la tête à la recherche de mon regard et je souris. Pas ce soir Père Noël. Je veux juste me servir de lui pour calmer ce feu, et en raviver un autre. Pour que la demande vienne de lui et pas de moi. Pour que Klax me surprenne et finisse par me demander d’échanger nos rôles. Ça n’arrive pas souvent, mais quand ça se produit, ce sont des moments que j’oublie rarement.

Le biker se cambre, m’offrant un angle plus avantageux. Je n’hésite pas. Je lèche ma main pour lubrifier ma queue. J’essuie mon torse du sperme de Klax que j’étale sur mon érection. Mes paumes saisissent les lobes de mon compagnon, je glisse ma verge contre sa raie, et rapidement, j’use de son corps pour me masturber. Ses hanches m’accompagnent, la friction est jouissive, cette sensation de presque l’avoir et de se frotter ainsi. Il ne m’en faut pas beaucoup pour basculer à mon tour.

— Bordel ! je grogne.

L’orgasme me frappe avec violence, je m’écroule sur mon amant en me répandant sur son dos. Le plaisir se dissipe dans mon corps en des milliers de petits picotements plaisants.

C’est toujours bon et intense, putain.

Ma vue se brouille, je nous fais basculer sur le sol. Klax me rattrape en riant, il m’attire dans ses bras en me laissant émerger. Il n’y a pas une nuit où nous ne laissons pas le désir prendre le dessus sur le reste et pourtant, j’ai toujours l’impression d’oublier à quel point c’est bon d’être ainsi avec lui.

Je termine la tête nichée dans le cou de Klax, on respire vite, nos corps sont couverts de sueur et de fluides. On va certainement se geler à être à poil sur un tapis, mais qu’importe. Je ne voudrais pas rompre ce moment de calme.

Le Blood joue avec mes cheveux blonds, je somnole contre lui, contre ce corps massif que je connais par cœur et qui n’a plus aucun secret.

Le feu crépite à côté de nous, Klax sourit, je lève la tête pour croiser son regard et lui demander ce qui l’amuse autant.

— Je pensais aux romances pourries qu’Ireland peut lire à Noël, et à tout ce sucre qui hante les pages de ces histoires cucul. Je me demandais quel serais le pourcentage pour une bonne baise le soir de Noël dans ses bouquins.

— Quasi nul, je rétorque. On s’offre des cadeaux, on boit du chocolat et on se fait la putain de déclaration. Je me demande combien seront fiancés demain matin et vont le regretter une fois l’alcool éliminé.

Un rire nous emporte.

— Ça ne risque pas de nous arriver, je renchéris en me décalant légèrement.

Klax lève un bras pour que je m’effondre contre son épaule. Sa main saisit le collier autour de mon cou, il joue avec le symbole en rectifiant.

— On l’a déjà fait, plus de risque l’irlandais. Tu sais que t’as brisé le cœur de nombreux gosses en me kidnappant de la sorte ?

— Je suis égoïste, tant que tu ne brises pas le mien, je m’en fous des autres.

Klax sourit, je fais de même en le dévisageant.

— Entendu.

Pendant de longues minutes, j’imagine le restant de notre famille en train d’écouter des chants démodés, en mangeant comme des porcs et en passant un aussi bon moment que nous deux. J’aime fêter Noël avec tout le monde, mais je crois que je vais apprécier ce Noël en tête à tête avec Klax aussi.

Une horloge se met à sonner, nous indiquant minuit passé. Je zieute par la fenêtre, il neige autant.

Le Sergent d’armes claque mon cul pour attirer mon attention. Je me tourne vers lui en prenant un air outré. Ce con sourit, heureux. Je donnerai tout pour que ce soit tout le temps comme ça au quotidien. Pour que son rôle ne le bouffe pas trop.

— Joyeux Noël, Sav.

Je me penche pour l’embrasser pendant que ma main dérive plus au sud.

— À toi aussi Père Noël.

Un bref contact très vite interrompu par mon poing autour de sa queue. Le biker jure et me pousse pour que je bascule sur le dos avant de se lever et de me traîner dans la salle de bain. Je n’hésite pas à le suivre, je sais que mon cadeau de Noël de cette année m’attend. Même si j’ai déjà la chance d’aimer cet homme et qu’il m’aime en retour. Ce cadeau-là reste le plus beau présent que j’ai connu de toute mon existence.


FIN

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