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Découverte #6 - Chapitre 1 de DEM ET SVEN

Coucou tout le monde !

Ce soir on met à l'honneur DEM ET SVEN écrit par nos soins.

Voici le chapitre 1 !

Le livre est dispo en papier et numérique.

Bonne lecture !




Démétrios

CHAPITRE 1

Je suis moi !

Je vais virer taré.

Ma main dans ses cheveux, je grogne en silence. Rien de mieux pour se détendre que la bouche experte d'une femme sur sa queue. Ma soirée débutait mal, mais alors vraiment très mal, mais là, Avril me l'égaye.

C'est le pied.

Je jette un coup d'œil à travers la vitre teintée de mon bureau, j'ai vue sur la foule qui danse en bas. Le monde, la débauche, le sexe, et ce goût de sang frais qui imprègne les murs.

Ce club est une merveille. À lui seul, des siècles d'histoire, un témoin du fil du temps et d'événements marquants. Je ne regrette pas un centime de ce que j'ai mis sur la table pour racheter ce bijou. Non, je ne suis pas romantique, qu'on ne se méprenne pas.

Juste un con qui aime l'argent, je n'ai pas cherché à connaitre l'histoire de cet endroit en détail, pas la peine de toute façon, ce lieu est une véritable légende française. Je savais tout ce qu'il y avait à savoir en arrivant : le minimum.

– Bordel ne t'arrête pas !

La musique en bruit de fond cache mes grognements. Sa langue glisse le long de mon érection, ses lèvres se resserrent sur moi comme un étau, je suis pris au piège et j'adore ça. Sentir le plaisir monter, et perdre pied sans retenue, mais seulement dans ce cas-là.

Avril me jette un regard fiévreux, ma queue quitte ses lèvres, et j'explose quand sa langue vient taquiner mon gland. C'est mortellement bon. C'est mortellement trop court.

– Ah...

Je soupire de plaisir, me voilà redevenu zen.

Avril se relève, un sourire sur son visage, ouais elle peut être contente d'elle, elle possède un réel talent pour sucer, au moins, elle sert à quelque chose. Une tâche pour laquelle je n’ai pas besoin de payer cinquante euros.

– Qu'est-ce que tu fais ? je lance en la voyant descendre son string.

– Je finis ce qu'on vient d'entamer.

J'éclate de rire, on a déjà fini, je ne la baiserai pas, je voulais juste me détendre et prendre mon pied.

– Tu es sérieux ?

Je souris en mode business, désolé beauté, je suis un égoïste.

Tu ne le savais toujours pas ?

Il faut savoir berner son concurrent dans mon métier. J'ai appris au fil des années qu'on peut jouer dans toutes les catégories quand on désire quelque chose. Obtenir ce qu'on veut, par n'importe quel moyen. Et puis surtout prendre un malin plaisir à mener son adversaire par le bout du nez.

Ma plus belle tactique : le sexe.

La plupart de mes concurrents dans les années 70 étaient des femmes, une belle partie de jambe en l'air, et j'obtenais une signature.

Solution miracle !

Une fois que l'on comprend ça, on est le roi du monde.

Ah là là ! Un vrai obsédé du boulot, à force j'en arrive même à comparer une baise avec une serveuse à un contrat. Je pense que j'aurais bien besoin de vacances.

– Oui je suis sérieux beauté. Mais merci pour ce délicieux moment.

Avril me bloque le passage, décidément elle ne lâchera pas l'affaire ce soir.

– À mon tour.

– Non beauté, ce soir, on ne baise pas, j'ai du boulot qui m'attend.

Ma main atterrit sur ses fesses pour l'inviter à sortir, le moment de détente est fini.

– Tu es vraiment un con, Dem.

Avril me fait un doigt d'honneur, un pur con de première je le sais, mais c'est ce qui fait mon charme. Ça m'éclate de savoir qu'encore une fois, elle s’est fait berner. Je suis doué pour promettre monts et merveilles ! Tellement doué...

– Je sais.

– Tu iras chercher quelqu'un d'autre pour te tailler une pipe, la prochaine fois !

Je secoue la tête, mais oui, mais oui, c'est ce qu'elles disent toutes. Et elles reviennent toutes en courant. On ne résiste pas longtemps à mon sex-appeal et à l'immense don que je possède au lit.

Non, non, je ne me jette pas des fleurs, je ne fais que répéter ce qu'on me dit.

Avril sort, en râlant, ah ces femmes, si elles n'existaient pas, il faudrait les inventer.

Pas sûr, enfin je ne suis pas philosophe, laissons les branleurs (payés des millions de dollars) répondre à cette question à ma place, manquerait plus que j'aie une migraine.

Je ferme la porte et me dirige vers la vitre pour regarder ma boite. Il est presque deux heures du matin, l'heure de pointe.

On est samedi, je fais ma plus grosse recette ce soir. De plus, la boite est comme neuve, elle vient de rouvrir après six mois de travaux.

À Paris, c'est plus spécial qu'à New York, Hong Kong ou Londres, les vampires ici sont très discrets, si discrets que les lieux de rassemblement sont rares. Remarque je les comprends, après avoir été traqués des siècles et des siècles par ces cons de chasseurs, moi aussi je me serai terré dans un coin, à sucer le cou de rats plutôt que de risquer les flammes chaleureuses d'un bûcher, sur la place publique.

Ce lieu est l'unique club de vampire de la ville. Le seul. Ah Dem quelle affaire viens-tu de faire ! Ouais le business c'est mon domaine, j'ai une chance de cocu.

En vérité, j'ai galéré pour obtenir ma réputation et mon "empire". Presque cinquante ans pour en arriver là où j'en suis, et le must ? Je n'ai pris aucune ride. Dieu ! Merci de m'avoir muni de crocs, ils m'aident chaque jour, c'est bien l'un des plus beaux cadeaux que m'a faits la vie !

– Démétrios ?

Je me retourne pour apercevoir ma jolie assistante, Jenny. Il est encore tôt, pour qu'elle vienne me faire part de problèmes, qu'est-ce qui se passe alors ?

Elle aussi veut sûrement jouer ?

– Ouais ?

– Tu as un coup de fil sur la trois.

Hein ?

Je remonte ma braguette, c'est sérieux ?

– Qui c'est ?

– Aucune idée, la personne m'a dit que tu la connaissais.

Et tu ne pouvais pas demander ? Bien que...

Dieu ce qu'elle peut être stupide parfois, ceux qui savent comment me joindre, me connaissent forcément, mon numéro ne traine pas sur n'importe quel carnet d'adresses. Ce serait un crime ! Il faut en baver pour m'avoir dans ses contacts ! Je me demande qui peut bien jouer à ce jeu, à cette heure-ci, et chez moi.

Hum... ça sent l'embrouille.

– Je le prends.

– D'accord, je te le transfère.

– Merci, et Jenny profite pour me passer une poche, je suis en rade.

Et j'ai faim ! Et finalement, j'ai envie de baiser et tu viens me faire chier avec un coup de fil, au lieu de t'allonger cuisses ouvertes sur le bureau !

Jenny lève les yeux au ciel, j'attends qu'elle me sorte sa fameuse phrase « Un s'il te plait ça te tuerait ? » Mais rien. Elle commence à s'habituer, c'en est même plus drôle.

– OK boss !

Elle claque la porte et je m'installe derrière mon grand bureau de "PDG". Le voyant du téléphone s'allume, je décroche le combiné, le met sur haut-parleur et lance la conversation.

Voyons qui vient m'emmerder que je l’accueille à bras ouverts !

– Ouais ? Je lâche sans sympathie.

Un rire rauque résonne. OK mon interlocuteur doit être un ami, sinon, il ne se permettrait pas d'agir de la sorte. Je suis un fou furieux, tout le monde le sait. Mon esprit tordu et les deux trois petits trucs que j'ai appris au fil des années, font de moi un vampire redouté.

– Dem, Dem, Dem.

Oh là là ! Je souris comme un idiot, pour une surprise, je ne m'attendais absolument pas à celle-ci.

– Dimi chéri !

– Connard ! Je ne te permets pas !

L'accent Russe rend l'insulte amusante, mon vieil ami n'a aucune crédibilité, mais bon je lui pardonne, on ne peut pas rivaliser avec moi, dans cette catégorie-là. Chacun son truc, il tente d'être bon dans d'autres domaines.

– Comme toujours, ne changeons pas une équipe qui gagne, hein mon salaud ?

– Tout à fait !

– Que me vaut le plaisir de ton appel ?

Non que je ne suis pas heureux d'entendre des nouvelles concernant un ancien associé et ami, mais ma curiosité me démange trop. Avec Dimitri, on en a fait des vertes et des pas mûres dans le monde de la nuit. En Russie surtout, c'est moi qui l'ai aidé à monter son club, un putain de club d’ailleurs, de quoi faire fondre la neige dans le pays sous - 40°.

– Je viens aux nouvelles voyons !

– À propos ?

Je m'installe confortablement contre le dossier de mon fauteuil en cuir.

– De ton nouveau bébé.

Je souris comme un con ! Mon club ! Ah s'il savait comme j'en suis fier !

– Je vois que les nouvelles vont vite, même dans ton pays !

– Tout se sait en Russie.

– Très bien, qu'est-ce qu'on t'a dit ?

Que j'étais le meilleur businessman de la planète ? Que même Bill Gates ne m'arrivait pas à la cheville ? Tout ça, je le sais, mais j'avoue que l'entendre encore ne me déplait pas.

– Tu as réussi un joli coup en récupérant le club des mains laborieuses de Pierre, malgré les nombreux concurrents. La Crypte va continuer d'avoir de beaux jours grâce à toi. Je suis curieux de voir quels changements tu as pu apporter au lieu. Cela fait des années que je n'ai pas mis les pieds à Paris, je devrais venir te rendre une visite, tu me raconteras comment tu as fait.

Je souris, je ne suis pas sûr qu'il veuille savoir !

– J'aime quand tu me fais des compliments Dimitri !

– Ce n'était pas un compliment, mais une constatation, mon cher !

– Mais oui. Tu sais que je suis une légende ! Toute parole me concernant est un compliment.

Ce que je suis con parfois !

– La légende n'a pas peur des concurrents ?

Je sens la moquerie.

– Jamais, la concurrence je l'écrase, regarde, j'ai la Crypte, je suis intouchable.

– Effectivement !

– En tout cas, je serai ravi de t'accueillir toi, et ta charmante destinée, dans la ville des amoureux.

La belle Ivana. Mon dieu, même Alzheimer, moi coureur de jupons, je ne pourrais oublier un tel spécimen. Une bombe atomique cette gonzesse. Le froid et la neige de ce pays arctique (ouais je déteste ce putain de continent où même un vampire arrive à se geler les couilles, c'est horrible !) on crée une femme qui arriverait à rendre jalouse Aphrodite. (Croyance où es-tu ? Équilibre où es-tu ?) Bref ce con a eu la chance de la trouver… grâce à moi.

Bien que le lien, le patati et le patata ait fait le plus gros du travail à faire, un petit coup de pouce de Dem, et pouf, un "ils vécurent heureux et eurent plein d'enfants".

Ce n'est pas que je l'envie, bien au contraire, je ne l'envie pas du tout. Moi, ça fait trente ans que j'essaie de trouver tous les moyens d'échapper à ce maudit sort. C'est une putain d'arnaque quand même non ? On est vampire, beau, jeune et immortel durant seulement cent ans ? Et l'immortalité dans tout ça ? Merde, l'Univers est bien trop grand et tellement inexploré, c'est un drame de devoir crever... Je m'y oppose !

Trouve ta destinée et le problème sera réglé sauf que... oui, mais non, je n’ai pas envie d'obtenir une seule nana pour l'éternité.

Un seul vagin durant des siècles et des siècles ? Pff bonjours la lassitude ! Alors que des milliards de femmes verront le jour ? Que de gâchis ! Voilà pourquoi je me dois de trouver la solution miracle, et je la trouverais c’est sûr !

– Ce serait avec plaisir...

– Mais ?

Avec ces phrases-là, il y a toujours un "mais" qui suit.

– Je n'ai plus la même vie depuis que j'ai un gosse Dem, je suis posé maintenant.

Woh woh woh ! Un gosse ?

– Tu as un gamin ?

– Ouep, un fils, deux ans. Ma vie.

Je me frotte le visage, putain quelle nouvelle ! Dimitri père ! Bonté divine, c'était bien la dernière personne que j'aurais vue dans ce rôle-là. Ça fait deux ans aussi qu'on ne s’est pas vus !

– Félicitations quand même.

– Merci. Même avec ton putain de "quand même".

– Raconte, être père c'est comment ?

La porte de mon bureau s'ouvre, Jenny entre, un mug à la main. Parfait, le dîner est servi !

Je la regarde venir vers moi, et remarque que deux de ses boutons de chemisier ont décidé qu'ils étaient mieux loin l'un de l'autre. Je lève la tête pour apercevoir la naissance d'un soutien-gorge... bordel, de ses seins tout court. La vilaine !

Mes crocs s'allongent, j'ai faim y'a pas de doute sinon, je ne penserais pas qu'à baiser. J'écoute à peine Dimitri me parler de son gosse. Jenny vient peut-être écarter les cuisses finalement.

– Pas pour toi.

Elle me tend mon mug, l'odeur de sang m'envahit les narines. Han putain c'est trop. La baise attendra. Je remarque un post-it collé dessus.

Dis-moi quand je m'allonge sur ce bureau, j'ai très envie de....

Je le froisse avant de le jeter dans la poubelle, un sublime panier.

Boire d'abord ! Sinon, je serai capable de la vider.

– Pas ce soir bébé, ma queue reste au chaud (pour l'instant) va voir Zander si tu as envie de baiser.

– Pardon ?

Jenny me foudroie du regard, avant de déguerpir à nouveau.

Je crois que je l'ai vexée. Tant pis, elles n'ont pas d'humour ces nanas !

– Désolé vieux, mon assistante, elle voulait baiser.

– Ah !

– Eh oui, mon salaud, moi je suis encore libre de m'envoyer tout Paris, sans aucunes représailles !

– Un de ces quatre, tu vas nous choper la chtouille ! Moi je suis heureux en ménage, tu verras quand ton tour viendra.

Mais bien sûr, ce jour-là, les poules auront des dents, les corbeaux seront blancs, le ciel noir, et la mer rouge sang.

– Enfin, tu m'appelais simplement pour discuter ?

– Non.

Dem tu as un putain de flair !

– Dis-moi tout, je serai ravi d'apprendre ce que tu as à me dire, je sens que je ne vais pas être déçu, je lance avec un sourire narquois.

Dix minutes plus tard.

– Quoi ? Bordel tu plaisantes ?

Je tape du poing sur mon bureau, créant un bruit affreux. Jenny et Avril ouvrent la porte de la pièce d'un geste, leurs yeux rivés vers moi, inquiètes.

– Démétrios ?

Je jure dans toutes les langues que je connais.

– Dem ? Retente Jenny

Je me lève d'un bon, fou de rage.

– Appelle-moi Zander merde ! Dis-lui de ramener son cul, que je lui coupe le cerveau inutile qu'il a entre les jambes, ce con !

Effectivement, cet appel ne m'a pas laissé de marbre. La pipe non plus, et la nouvelle que je viens d'apprendre encore moins. Comme on dit, jamais deux sans trois, et bordel quelle soirée de merde !

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