Coucou tout le monde !
On continue de publier nos premiers chapitres 1 avec SLAVES 1.
Bonne lecture ! Nous espérons que cet avant-goût vous fasse envie !
Ce sont nos premiers écrits ;) Notre style a évolué depuis ^^
Des bisous
Am & Mary
PROLOGUE
C'est un grand jour pour nous, Vampires, nous accédons au gouvernement. Nous prenons à ce jour le contrôle de ce monde. Après des siècles à se terrer, à se cacher, à oublier ce que nous sommes, mes frères, car oui, durant les siècles qui viennent de s'écouler, nous avons oublié qu’elle était notre véritable identité, ainsi que notre destinée, nous revenons.
Nous avons subi leurs cruautés par le passé quand, eux, misérables humains nous découvraient. (...) Nous avons été persécutés, beaucoup d'entre nous ont péri, mais le moment est venu. (...) Effacez vos craintes, vos souvenirs les plus douloureux de n'avoir jamais pu être ce que nous sommes sous la lueur de la nuit. N'ayez plus peur de vous cacher, ceci est fini. Sortez, vivez comme eux vivaient jusqu'à ce jour. Gagnons notre liberté (...) car nous sommes libres aujourd'hui.
Une nouvelle époque commence, mes amis ! Les humains perdent leurs droits et deviennent à ce jour nôtres.
Cette race faible et inférieure, nous la contrôlerons, comme nous allons contrôler ce monde et comme ils l’ont fait jusqu'ici.
Regardons comme ils ont détruit cette terre pleine de richesses. Détruisons leur existence comme ils auraient pu le faire avec nous et comme beaucoup d'entre eux ont pu faire en découvrant notre existence à travers les siècles. Tout va changer, c'est le début de tout. C'est leur fin à eux. (...) Nous avons souffert dans l'ombre, mais nous avons survécu !
Notre race renaît en ce jour.
Extrait du discours du Président des États-Unis d'Amérique, dirigeant du Nouveau « Monde », Théodoré Honoré Campbell, lors de sa première apparition.
Chapitre 1
La Fuite
La peur.
Elle m'envahit peu à peu, renforçant l'adrénaline qui parcourt mon corps. Je cours à travers les ruelles sombres de New York. Je fuis, et cette peur grandit en moi au fur et à mesure. Où est mon échappatoire ? Quand est-ce que ce sentiment envahissant va me quitter ?
Il doit être un peu plus de deux heures du matin quand commence ma fuite, et je ne compte pas m'arrêter de sitôt. C'est la nuit noire dans cette nuit éternelle, il fait sombre, et mes yeux ont du mal à voir ce qui m'entoure. Elle nous a encerclés depuis quinze ans déjà, et même après tant d'années, je ne m'y fais toujours pas. Il fait froid pour un hiver à New York, j'ai l'impression que c'est l'un des plus longs que j'ai connu depuis que l'ancienne époque n'est plus.
Pour ne rien arranger, ce soir l'orage gronde dans le ciel, je suis trempée par cette pluie froide qui tombe sur ma peau, elle me frigorifie. Et je prie inconsciemment qu'elle fasse s'arrêter le cauchemar que je suis en train de vivre, que je puisse échapper aux sangsues qui me courent après, je souhaite repousser le destin que je vais avoir, s'ils réussissent à m'attraper.
New York dans la nuit, avec son fidèle ciel noir, n'a rien à envier aux pires films d'horreur, cette ville me fait peur. Après tout, elle abrite les pires créatures au monde. Les vampires.
La pluie sur le sol, ses murs en briques mouillés qui se ressemblent, tout se ressemble, et je m'y perds. Pourtant, je connais New York comme ma poche, je connaissais. Là, j'ignore où je vais, je cours simplement.
Le bruit de ma course résonne dans les ruelles sombres et inquiétantes qui ont dû abriter meurtres, violence et sang. Je crains de déboucher sur une rue sans issue, qui mettrait fin à mon existence. Comment m'ont-ils trouvée ? On a dû me dénoncer... C'est donc ça ? Ne pas être pris en donnant le nom d'un autre humain ? Mais où est passée la solidarité des premières années ? Elle a disparu, j'en ai bien peur. Les sentiments humains se sont évaporés si je me fie à ce qui est en train de m'arriver.
J'entends leurs pas dans les flaques d'eau, mon ventre se noue, ils courent plus vite que moi, beaucoup plus vite, ils font un pas, quand j'en fais cinq, c'est perdu d'avance. Pourtant j'espère, ma mère m'a toujours dit qu'il ne fallait pas perdre espoir, de toujours positiver, de ne jamais renoncer.
C'est ma seule chance de survivre dans ce Nouveau Monde. Me battre, rester forte, et leur résister aussi. Ne jamais succomber. Ma mère avait essayé, tout comme mon père, avant de tomber entre les mains du gouvernement, avant de devenir une esclave. Je ne suis pas très sûre de cette hypothèse, étant donné que je n'ai rien vu de mes propres yeux. J'ai pour seule explication, des bruits de voisinage et bien évidemment, je ne veux pas finir ma vie comme ça, comme elle.
Je préfère mourir sous leurs coups, me faire attraper au coin de la rue par des vendeurs de sang frais, et lutter une dernière fois. Mais pas leur appartenir et leur servir de repas pour les prochaines décennies.
— Arrêtez-vous ou nous tirons !
Non ! Jamais !
J'entre dans un passage plus sombre que les autres, évitant de me blesser avec les objets qui l'encombrent. Des tas de poubelles, de vieilles choses abandonnées. New York est devenue au fil du temps encore plus sale qu'avant. Les dirigeants de la ville se préoccupent plus des quartiers nord que ceux du sud...Je peux entendre le son des voitures, de la vie new-yorkaise de cette partie de la ville, et surtout, le bruit de la foule où je pourrai me fondre, je peux m'en sortir. J'ai encore une chance !
Mon pied glisse sur une plaque de verglas formée par le froid et c'est la chute. Ma tête heurte violemment le sol, tout devient trouble autour de moi, je ne vois plus que ce ciel sombre, et la pluie tombant sur moi. C'est fini.
Mes yeux se ferment quand je les entends approcher, qu'ils me tuent pour avoir voulu les fuir, je ne rêve que de ça. Si seulement je trouvais le courage de me relever pour me remettre à courir. À quoi bon ? Je ne ferais pas cent mètres après tout.
— La voilà la salope !
Une voix dure résonne dans mes oreilles malgré la pluie. Un gémissement sourd sort de mes lèvres quand je reçois les premiers coups de pied. La douleur m'envahit, lente et pénétrante, j'essaie de me recroqueviller pour y échapper, mais non, ils sont beaucoup trop de forts, ils sont rapides et moi, je ne suis qu’un faible humain.
— Kenneth lâche là ! Si elle est trop amochée, jamais on ne pourra la vendre !
Mes yeux s'ouvrent pour découvrir trois hommes autour de moi, grands, forts, et non humains.
Ils me relèvent sans ménagement. Tous vêtue d'énormes manteaux de cuir, l'eau glisse sur le vêtement, comme elle le ferait avec la peau sous le jet de la douche. Ils sont aussi trempés que moi, mais eux, n'ont pas froid et ne risquent pas d'attraper une pneumonie.
— Connard... Je gémis pour me réconforter.
L'homme, ou plutôt le vampire qui a ordonné qu'on arrête de me tabasser me fait face, son regard gris est perçant, mauvais, les vagues qui rendent les yeux des vampires "vivants" lui donnent un air terrifiant, des gouttes d'eau ruissellent sur son front, et j'aperçois que ses crocs sont sortis. Il colle son visage au mien, en feulant.
— Pardon ? Je crois que j'ai mal entendu ? Tu as dit...
Je refoule la nausée qui me menace, j'ai des hauts le cœur à cause des coups qu'on m'a administré. Il peut me tuer d'un seul coup de crocs s'il veut, et franchement, je ne bougerais pas d'un poil s'il le faisait. J'inspire plusieurs fois, rassemblant le peu de courage qu'il me reste. Si je dois mourir, je mourrai avec dignité au moins.
— Qu'est-ce que t'as dit ? répète-t-il en m'attrapant le cou avec violence.
— J'ai dit... (ma bouche a un goût de sang) CONNARD !
J'ai oublié que les vampires sont très susceptibles et la gifle que je reçois, celle qui me sonne quelques instants, me le rappelle à merveille.
Cogner pour régner... Cogner une femme... Très viril ! Mais viril et droit, cela ne représente pas la définition exacte des vampires. C'est plutôt, du moins d'après mon dictionnaire à moi, con, violent, égoïste, et la liste est longue.
— T'avais dit qu'on ne devait pas la frapper ! rumine Kenneth.
— Ouais, j'avais dit ça... (je sens une main sur ma joue) ça va, je ne l'ai pas trop marquée, elle survivra. Même avec un cocard, elle reste bandante.
J'entends rire dans mon dos, Kenneth et l'autre vampire qui était resté silencieux jusqu'à présent. Ah oui, c'est tellement tordant de frapper une femme !
— Ah ça... Dommage, je l'aurais bien fait passer sur ma queue avant de la donner au club ! Hein Nick !
Le vampire qui se tient devant moi, répondant au pseudonyme de Nick, continue de me caresser la joue. Ma tête est lourde, mes yeux commencent à ne plus très bien distinguer ce qui m'entoure, et je ne parle pas de la nausée qui devient de plus en plus forte. Qu’est-ce qui m’arrive ? La peur Faith.
— Tout à fait, moi en premier, répond Nick. J'adore baiser ces petites putes d'humaines avant de les donner aux connards de la haute société.
J'entends des ricanements avant de sombrer dans une sorte de coma. J'ai froid, j'ai peur, je suis désespérée, et je crois qu'à cet instant, j'aurais voulu crever.
***
Voilà à quoi sont réduites les femmes humaines de nos jours, à des esclaves. Des esclaves de sang, de sexe, des poupées faites pour satisfaire. Les vampires ont encore besoin d'humains pour se nourrir, nous leur sommes indispensables, sinon, sans cela, nous serions déjà tous morts. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'ils se servent aussi de nous pour le sexe. C'est plus amusant de s'envoyer en l'air avec quelqu'un de faible, de facilement « dominable », quelqu'un de plus réceptif aussi, et je passe les cent mille raisons, qu’un vampire journaliste a données dans l'un de ses articles. D'après les rumeurs qui courent, ils sont insatiables de ce côté-là. Ils en voudraient toujours plus, le sexe pouvant se montrer très violent, possessif et... Je soupire, je vais devoir écarter les cuisses à tout va maintenant. Vivre réellement ce que disent les rumeurs, ne plus jamais connaître un homme, doux, attentionné, qui t'emmène au septième ciel dans le plaisir, et non dans la douleur.
— Mon dieu...
— Tu peux toujours prier ma belle, je ne suis pas sûr qu'il t'entende !
Je dévisage le jeune homme qui m'a lancé ça, comme si je n'étais qu'une pauvre chaussette sale qu'on jette au panier.
— Je ne prie pas !
Comment je le pourrais, je ne crois pas en Dieu, c'est impossible, pas dans le monde où je vis.
Dieu, ou toute autre forme de croyance n'a pas sa place avec ces démons. Et s'il en a un, où est-il depuis quinze ans ? Quel "Dieu" laisserait son "peuple" crever de faim, de froid, et mourir dans l'injustice ?
— Tu devrais ! Souligne le deuxième homme, après tout, tu es une femme...
Il n'a pas tort, après tout, je suis une femme...
Les hommes n'ont pas les mêmes droits, et « privilèges » que nous, ou alors très rarement. Les femmes sont des compagnes, les hommes des serviteurs quand leur maître n'est pas attiré par eux. Une fois qu'ils sont vendus par exemple, ils servent de chauffeur, de cuisinier, de garde du corps, ils remplissent les rôles dont les vampires ne veulent pas. Des rôles d'humains en fin de compte.
J'essaie du mieux que je peux de me rassurer. Peut-être que je vais tomber sur un... Maître ; rien que d'y penser j'en ai la nausée, moi une esclave, moi qui suit une personne libre, indisciplinée, forte, battante, je vais devenir une loque bonne à sauter ?
Jamais je ne pourrai... Peut-être que le maître dont je vais hériter sera bon (j'ai des doutes à ce sujet) voir... affectueux. Nan là, je rêve !
— C'est quoi ton nom ?
La jeune femme assise à côté de moi depuis le début du trajet, me regarde fixement, je ne l'avais pas remarquée avant. Je ne me suis jamais vraiment attachée aux humains que j'ai croisés par le passé. Par crainte d'être blessée en les perdants, comme j'ai pu perdre mes parents. Rien ne garantit dans la vie que je garde ces personnes auprès de moi. J'évite de souffrir inutilement, c'est la raison pour laquelle je ne l'avais pas remarquée. Je me suis attachée avant, mais cette période-là me parait si loin !
— Je... J'hésite.
— Tu n'as pas de prénom ? Continue la jeune femme, étrange ça...
Elle a de l'humour en plus !
Je souris malgré ce qui est en train de se passer, le fait que jamais plus je ne vivrai ma vie d'avant... Cette pensée ne cesse de tourner dans mon esprit : les choses que j'avais et que je n'aurai plus.
— Je m'appelle Faith... et toi ?
— Reese... (elle me sourit, l'air mal à l'aise) tu...
Essayer d'engager la conversation dans ce genre de moment est plutôt délicat. Reese me serre la main, fortement combien de temps de liberté nous reste-t-il ? Une heure ? Une minute ? Combien de temps il me reste à être une humaine libre ? Je remarque que nos poignets sont entourés de deux anneaux en métal. On nous a menottées. Comme des bêtes.
— Ça ira... tu verras.
Reese hoche la tête, sait-elle que je dis un mensonge ?
La camionnette s'arrête brusquement et ma gorge se serre, c'est la fin d'un rêve...
La porte grince quand on l'ouvre, les deux hommes qui m'ont tabassée nous font sortir, une à une. La lumière m'aveugle, et comme à mon habitude, je refuse de bouger, d'obéir.
Je ne bougerai pas !
Celui qui se dénomme Kenneth monte et tente de me tirer de force. Je ne bouge pas d'un poil.
— Ça ne t'a pas suffi la première fois ?
Je ne suis pas sonnée, comparée à la dernière fois et j'attends le bon moment, pour le remercier des coups que j'ai pu recevoir.
— Han Salope !
Je suis fière de lui avoir envoyé un remerciement comme il se doit, dans son entrejambe, l'entendre gémir est un réel plaisir, il le mérite après tout.
Monsieur la Brute se relève, les crocs dehors, il va me tuer ?
Hein ? Non. Il me prend par le bras violemment, et comme un boulet, je me laisse traîner à l'extérieur, sous le regard méprisant des autres. Rien à foutre, je ne veux pas arriver à ce qui nous attend ! Qu'on m'achève immédiatement !
— Si elle n'est pas vendue Andrew, j'aurai le droit de me venger, je te préviens !
Mon autre agresseur me regarde d'un œil désespéré, les bras croisés, les crocs visibles. C'est celui qui n'avait pas dit un mot, lors de mon arrestation.
— Comme tu voudras, mais elle sera vendue, vu son joli petit minois et encore, je ne te parle pas de son cul !
— Ouais...
Kenneth me traîne vers une porte, j'essaie de voir où je me trouve. Pas de fenêtre, une odeur de goudron et d'essence.
Je suis dans un parking souterrain sans aucune sortie d'après ma rapide analyse. Je suis faite comme un rat.
Les autres « prisonniers » nous suivent, et mon bourreau ouvre la porte d'un coup de pied avant de m'y faire entrer de force. Mais je résiste jusqu'au bout.
— Mais tu vas le bouger ton cul, merde !
Je fais exprès de le ralentir, seul moyen pour moi de gagner du temps. Nous marchons dans un couloir peu éclairé qui pue le moisi.
Une autre porte s'offre à nous et plus nous nous en approchons, plus j'entends le bruit assourdi de personnes qui hurlent et applaudissent.
— Kenneth, prend la sauvagesse, et aussi la blondinette, elle peut être vendue en catégorie 1 si Sofia la maquille un peu.
Oublie la case registre, tu les emmènes directement au salon privé, la vente a déjà commencé.
Salon privé ? Qu'est-ce que c'est ? Un bar à pute ? Je vais déjà me faire vider de mon sang et il faudrait que je danse en plus ? C'est du délire ! Au moins, je ne vais être pas seule dans ce cauchemar, Reese m'accompagne dans cette... terrible épreuve.
— OK Patron !
Quand il ouvre la porte, l'enfer s'offre à mes yeux. Je vois, pendant quelques secondes, une sorte de scène avec au centre, une femme à genoux, en tenue légère laissant deviner ses formes, les mains liées par une chaîne fixée au sol, face à un public que je peux deviner malgré l'obscurité. Un homme annonce des prix, d'une voix grave. Chacun plus élevé que le précédent. C'est donc ça les salons ? Une vente aux enchères privées ! Une vente d'esclaves !
— 200 000 dollars, adjugés au numéro 25 !
Putain ! Nous valons un tel prix ? Nous ne sommes que des objets à vendre ? Un prix à fixer selon notre physique. Magnifique !
Au bout du couloir, dans les coulisses du « show » une femme se tient debout, un registre à la main, l'air sévère.
Vampire à tous les coups...
— Kenneth !
— Hello Bella !
La femme montre ses crocs... Évidemment, vu sa « beauté » elle ne peut être qu'une suceuse. Les vampires femelles sont réputés, et ceci est prouvé, pour leur agressivité et leur susceptibilité. Encore pire que les mâles.
— Je ne suis pas ta Bella sale porc... (Elle le dévisage avant de me regarder) par contre, ce que tu amènes, c’est une véritable beauté.
Sa main caresse ma joue, salope ! Je recule, ce geste me répugne. Dommage que je n'aie pas de crocs moi aussi, sinon, je n'aurais fait qu'une bouchée de sa main manucurée.
— Qu'est-ce que j'aimerais planter mes crocs dans son cou ! (Elle soupire avant de se reprendre), mais le business est le business... (Elle sort une liasse de billets de sa poche arrière) Pour vous trois. Et si les deux humaines que tu m'as amenées partent à plus d'un million, vous aurez votre part sinon...
— OK.
Kenneth me lâche, et d'autres bras, ceux de la femme, m’attrapent avec force.
— Ma beauté, tu vas devenir une esclave de catégorie 1... Quelle chance tu as ! J'en suis persuadée.
Le souffle de la « Bella » dans mon cou, me provoque des frissons. Je ferme les yeux. Une chance ? Un cauchemar plutôt !
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