Coucou tout le monde !
Bienvenue sur le premier post d’une de nos nouvelles rubriques sur le blog, il s’agira de vous faire découvrir tous nos chapitres 1 de nos ONE SHOT et de nos premier Tome.
On commence avec VAMPIRES ET ROCK STARS, notre premier livre !
Bonne lecture ! Nous espérons que cet avant-goût vous fasse envie !
Des bisous
Am & Mary
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VAMPIRES ET ROCK STARS #1
T
CHAPITRE 1
I’m T
J'ouvre difficilement les yeux, aveuglé par la lumière matinale qui émane de la baie vitrée et qui m'indique que je suis dans le salon et non dans mon lit. Mes paupières papillonnent comme le bec d'oisillons affamés et dans mon crâne un requin marteau a élu domicile. Bordel ! Qu’est-ce qui s’est passé ? J'ai un vague souvenir de la soirée d'hier, de l'alcool, de la fête dans cette boite dont je ne me souviens plus du nom, de Pete et Harold qui m'accompagnaient, mais après... le trou noir.
Mes paupières se relèvent enfin complètement et je cherche à tâtons mon blouson sur le sol, pour en extirper mes lunettes de soleil et les enfiler immédiatement.
J'inspire et me redresse doucement, la tête me tourne et une soif sans précédent dessèche ma gorge. Je suis quasi sûr de ne pas pouvoir parler, j’ai juste l'impression que ma langue a triplé de volume dans la nuit.
Je me lève doucement alors que la sonnerie stridente de mon téléphone retentit.
Ah bordel ! Je ne sais pas où il est et j'ai envie de le jeter par la fenêtre pour qu'il arrête de sonner. Le son désagréable recommence et je constate qu'il vient de ma poche, je sors mon portable pour voir qui me harcèle de bon matin : Steve.
Je ne décroche pas, je sens que mon manager va me hurler dessus pour je ne sais quelle raison et je n’ai vraiment pas la tête à ça.
J’éteins mon portable et le laisse tomber sur la table, je remarque que je suis torse nu aussi, mais j’ai encore mon pantalon ce qui est plutôt bon signe, vu que les souvenirs ont déserté ma mémoire.
Mais l'odeur qui imprègne mon corps laisse aussi supposer qu’une femme est passée par là ; un mélange écœurant de parfum bon marché fleuri et de sexe féminin, j'en ai la nausée.
Je devrais arrêter ces conneries : boire, baiser tout ce qui a un cul et faire la fête à en perdre la mémoire. Je devrais, mais ça n'arrivera pas. C'est trop bon. Le réveil, par contre, est moins agréable – surtout quand on ne se souvient de rien –, mais sinon c'est le pied, alors pourquoi je m'en priverais ? Surtout que je ne risque pas d'en mourir.
Être vampire a quand même du bon, je peux m'éclater sans rien risquer, baiser sans choper de maladies, et tout ça en restant jeune et beau. Enfin pour les cinquante prochaines années, après ce sera une autre histoire.
Un vampire a une durée de vie de cent ans, durant laquelle il reste jeune et fort ; ensuite arrivé à ce terme, s'il n'a pas rencontré sa destinée il meurt tout simplement. Mais si par chance il croise cette personne et s'unit à elle, sa vie devient éternelle.
Je ne qualifierai pas la destinée de chance, pour moi ce serait plutôt une sacrée calamité, un peu comme ces boulets que traînent les prisonniers et qui te coupent de toute liberté.
Voilà ce qu'est la destinée, un poids mort qui t’empêche d'avancer librement.
Et le pire dans tout ça c'est que t'en es heureux ! Tous les vampires que j'ai vus dans cet état étaient complètement accros à la personne qu'un foutu lien sorti d'on ne sait où leur avait attribuée. Je ne veux pas de ça, de ce lien, de cette dépendance à une autre personne – si forte que même respirer sans elle devient impossible –. Je veux conserver ma liberté jusqu'à ma mort et choisir le pieu qui me transpercera le cœur, plutôt que cet attachement irréel.
Ouais, être vampire a du bon, mais ça a aussi ses inconvénients et celui-là est bien le pire de tous.
Je finis par me lever et faire quelques pas en direction de la cuisine qui donne sur le salon, pour aller étancher cette soif qui ne me quitte pas.
J'ouvre le robinet et passe mon visage dessous tellement je meurs de soif, ma bouche et ma gorge accueillent le liquide avec bienvenue, en fanfare.
Après avoir paré au premier besoin, j'ouvre le frigo et tire une bouteille de Coca pour finir le travail. Je m'appuie sur le bar de la cuisine, qui donne une vue imprenable sur le salon.
Je relève mes lunettes et admire le chantier qu'est devenue la pièce en une nuit. Il y a des cadavres de bouteilles partout, des traînées de liquide et autres substances inconnues qui entourent le canapé jusqu’au meuble TV en face.
Je soupire en avalant une gorgée de soda, quand je vois un « fuck » écrit au rouge à lèvres sur mon écran plat. Je crois que je n’ai pas été super performant hier soir.
Je me retourne pour regarder l'heure sur la pendule – 14 h –, la journée commence à peine, et j’ai déjà hâte d’être à ce soir.
Je dois sûrement avoir quelque chose au programme aujourd’hui, mais normalement Steve me le dit à l’avance et j’ai beau chercher dans les tréfonds de ma mémoire, je ne vois rien. J'abandonne mes recherches intérieures quand la porte d'entrée s’ouvre sur Madame Fernandez la femme de ménage.
Je soupire avant même qu'elle n'ouvre la bouche, je sens que mon mal de tête va s'aggraver.
– Holà Mr Earl !
Voilà sa voix nasillarde et sa manie de m'appeler Earl, alors que tout le monde m'appelle T, et que je lui ai dit au moins 36 fois avant de renoncer. Je ne suis pas fan de mon nom, à vrai dire je ne l’aime pas du tout même. Quelle mère appellerait son fils Earl Tea ? La mienne seulement, sûrement pour ça qu'elle m'a abandonnée d’ailleurs.
– Holà, Mme Fernandez, je réponds sans conviction
Elle s'avance dans le salon.
À défaut de comprendre ce qu'on lui raconte, elle est sacrément bien foutue – brune, des seins prêts à éclater son tee-shirt et un cul qui m'a fait fantasmer –, mais j’ai interdiction de la toucher.
Parfois, j’ai l'impression d'avoir 15 ans, surtout quand Steve me donne ce genre d'ordre « pas de sexe ni de sang avec elle, c'est la seule qui ait accepté de travailler pour toi, sinon tu te charges de ton ménage tout seul ».
Vu comme ça, j'évite de l'approcher et surtout une fois qu'elle ouvre la bouche, ça me coupe l'envie.
Elle déambule dans le salon en commençant sa litanie de jurons en espagnol, devant l'état catastrophique de l’appartement. Elle se tourne vers moi en criant de plus belle et me montre la TV. Je hausse les épaules et sors au plus vite de la cuisine, passe devant elle en lui faisant mon sourire fan, celui qui adoucit tout le monde en temps normal et entre dans ma chambre.
Je poursuis ma route jusque dans la salle de bain, allume la musique et soupire en écoutant les Doors plutôt que ma femme de ménage mécontente.
Je finis de me déshabiller et entre dans la douche. L'eau coule sur moi et finit de me réveiller.
Ma gueule de bois, heureusement, ne durera pas plus d'une heure, autre avantage d'être un vampire et je crois qu'un constat s'impose.
J'ai cette manie depuis que je suis enfant, c'est comme un rituel que j'applique à chaque fois que j’ai besoin d'éclaircir la situation. Comme pour rendre les choses réelles et avoir un semblant d'emprise dessus. Mais aujourd'hui, le constat va être simple et limpide.
CONSTAT : Une journée ordinaire commence !
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